« Rajeunir et structurer notre organisation »
Depuis le 1er février 2005, Kurt Van Campenhout occupe les fonctions de Directeur Technique au sein du RACB Sport. Après la création du Sénat du RACB Sport dont les réunions hebdomadaires déterminent la gestion quotidienne, l’arrivée de cet ingénieur industriel anversois de 33 ans est une preuve supplémentaire du vent de fraîcheur qui souffle sur les bureaux de la rue d’Arlon.
Kurt, ton nom n’est guère connu dans le milieu automobile. Par contre, on t’a souvent vu dans les parcs d’assistance.
« Je suis, comme on dit, un travailleur de l’ombre ! (rires). Originaire de Willebroek, j’ai souvent flâné, en dehors des horaires scolaires, dans le garage de Geert De Boeck, bien connu dans le monde du rallye dans les années ’80. Par la suite, j’ai suivi - littéralement, parce que je n’avais pas de permis – son copilote Frans Bogemans vers GRE, le team de Gérard Magniette. Parallèlement à mes études d’ingénieur industriel en électro-mécanique, j’ai longtemps aidé le team qui engageait des Mercedes 190, Mazda 323 et, plus tard, des BMW M3. Une fois mon diplôme en poche – j’avais alors 22 ans – j’ai travaillé chez Van Hool avant de devenir responsable technique chez Vergokan. Là, je fus chargé d’optimaliser les lignes de production et le développement des gaines murales avant de devenir le coordinateur des travaux à l’occasion de la construction de la nouvelle usine. Pendant tout ce temps, j’ai continué à faire mon boulot au sein de l’équipe qui était devenue Future World. C’est à l’arrivée de la Corolla WRC en ’99 que j’ai rejoint le team pour y effectuer un travail d’ingénieur à temps plein. »
Comment es-tu arrivé au sein du RACB Sport ?
« Par l’intermédiaire de Dany Colebunders. En qualité de copilote de Pieter (Tsjoen), j’ai appris à mieux le connaître. Entre-temps, il était devenu rally-manager du RACB. J’ai montré mon intérêt et Dany a soutenu ma candidature. Fin de l’année dernière, j’ai eu mon premier entretien avec les responsables du RACB… »
Pourquoi as-tu quitté un team performant pour le RACB ?
«Je voulais faire un pas en avant dans ma carrière. Je suis un organisateur dans l’âme, j’aime diriger une équipe. Le RACB voulait mettre en place un nouveau management et cherchait un responsable technique. »
Tu es là depuis un mois. Quelles sont tes premières impressions ?
« Je connaissais bien sûr quelques commissaires techniques mais l’Ardenne Bleue Rally fut ma première compétition en qualité de responsable technique. Je suis agréablement surpris par la motivation des gens sur le terrain. A l’extérieur, la commission technique a, peut-être, l’image d’un club d’amis mais je peux vous garantir que ces gens savent prendre leurs responsabilités. Il est toutefois évident que le RACB doit rajeunir et se structurer. Le licencié ne sait pas toujours ce que le RACB fait. Cela peut s’améliorer, par exemple, en offrant un meilleur service. »
Tu es issu du rallye. Le RACB possède une image de fédération de circuit. Tu as encore beaucoup de choses à découvrir ?
« Tu peux écrire que, ces derniers temps, le sujet principal du RACB Sport, c’est le rallye. C’est même notre sujet de conversation pendant la pause de midi (rires). En circuit, je suis totalement inconnu. Cela me permet d’avoir un dialogue neutre, objectif avec les gens concernés. C’est précisément ce qui est passionnant dans ce boulot : je découvre, j’analyse, je propose des solutions et des améliorations. » |
