Je me souviens avoir eu une discussion avec Maurice Israel Collier (organisateur) quelques jours avant notre départ pour Tignes. « Crois-tu qu’il y aura de la neige ? », me demandait-il inquiet. Il faut préciser que d’après les bulletins météorologiques que nous consultions régulièrement, les espoirs n’étaient pas au « beau fixe » ! Cela faisait quelques jours voir quelques semaines qu’il n’avait plus neigé de façon régulière en montagne. Le niveau d’enneigement frôlait à peine les 30 cm en basse altitude et un petit 70 cm aux sommets, ce qui n’est
franchement pas beaucoup pour cette période de l’année. De plus, les prévisions n’étaient vraiment pas encourageantes !Impossible de faire avancer les quads dans cette neige fondue ressemblant plus à de la boue qu’à autre chose.Ce qui ne faisait pas le bonheur des pilotes qui font le déplacement dans le but de pouvoir rouler un maximum.
Voilà pourquoi les nouveaux organisateurs ont avancé les dates de quelques semaines, en vue de mettre toutes les chances de leur côté.
Je ne sais pas quels saints ont été priés, toujours est-il que la veille de notre départ, retournement de situation : il neige en montagne et les températures chutent d’heure en heure. Pari tenu pour Maurice Israel Collier et Fred Maurissen qui peu à peu retrouvent le sourire. Il faut dire que c’est une fameuse épine retirée du pied ! Il neige, neige et reneige à tel point qu’ils se demandent si cela n’entraînera pas des complications pour la suite des opérations. Petite anecdote, nous avons mis presque 15 heures pour arriver à Tignes au départ de Bruxelles ! Bouchons, problèmes de « navigation » et cette neige omniprésente avant même de pouvoir attaquer l’ascension du col qui nous mènera tout droit à Tignes.
Impossible d’arriver à destination si vous n’aviez pas prévu une petite place dans le coffre de votre voiture pour y mettre des chaînes. Petit détails certes mais n’est-ce pas là le début d’autres soucis ?
Le lendemain de notre arrivée, nous apprenons très rapidement que le semi-remorque chargé de transporter le matériel lourd ainsi que quelques quads inscrits à la compétition était tout simplement bloqué au pied de la montagne avec interdiction formelle de monter. Ordre donné par la gendarmerie.
Improvisation oblige, il fallait trouver le moyen de monter le tout à destination et cela au plus vite car les premiers participants pointaient déjà le bout de leur nez et se posaient quelques questions quant à savoir si les horaires seraient bien respectés. Là aussi toute l’équipe de l’organisation et non sans peine, remua ciel et terre pour gagner ce pari. Chapeau à ces hommes de terrain qui dans les « coulisses » se battent pour que d’autres vivent leurs passions dans mes meilleures conditions.
Tout semblait être rentré dans l’ordre si ce n’est que pour des raisons d’enneigement encore, la piste sur laquelle devaient se livrer les combats était raccourcie. Mais la compréhension des pilotes et la qualité de la compétition ont fait que l’édition 2005 fut une réussite.
Dès lors, remercions mais saluons aussi le départ de Marc Hess et de Thierry Dormal qui par passion ont mené à bien cette belle aventure et ce durant de nombreuses années.
Quid de l’avenir ? Les futurs organisateurs, présents cette année, montraient tant d’enthousiasme, d’imagination et de professionnalisme que nous ne pouvons que voir en la future édition de l’Alpes Quad Trophy le rendez-vous incontournable pour les amateurs de cette discipline sportive « extrême ».
Mathy JF
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